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Commentaires sur les marchés - Q1 2021

Des membres de l'équipe d'investissement de Louisbourg récapitulent les marchés d'investissement et certaines de nos stratégies d'investissement au premier trimestre 2021.



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Commentaire sur les marchés Q1-2021
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Sommaire de la performance des marchés des actions


En ce premier trimestre, les actions ont continué sur leur lancée de l’année positive surprenante que fut 2020. Bien que le contexte soit demeuré positif, quelques changements de cap ont été observés. Ce dernier fut principalement causé par les marchés de revenu fixe qui ont vu une augmentation rapide des taux d’intérêt à moyen et long terme. Les investisseurs furent témoins d’une amélioration de la conjoncture économique et ont commencé à anticiper un soutien des gouvernements à travers le monde. De plus, le marché signale que l’économie n’aura plus besoin d’une politique monétaire aussi accommodante dans un futur rapproché. Ces facteurs ont mené les investisseurs à délaisser les scénarios de croissance à n’importe quel prix du secteur technologique et à porter leur attention vers des titres moins coûteux qui devrait bénéficier d’une reprise cyclique. Le résultat fut des rendements supérieurs provenant des actions canadiennes, menées par les actions de petite capitalisation, pour débuter l’année. Malgré qu’ils tiraient de l’arrière, les actions américaines et internationales ont tout de même enregistré des rendements positifs intéressants pour la période.


Les actions canadiennes étaient là où il fallait investir au début de 2021. L’attrait accru des sociétés cycliques dont les valorisations sont intéressantes ont mené l’indice composé S&P/TSX à surpasser ses principaux homologues internationaux avec un rendement de 8,1 %. L’ampleur fut étendue, des rendements positifs ayant été produits par 9 des 11 secteurs. Les deux secteurs à la traîne furent les matériaux (-6 %), dans lesquels les investisseurs ont délaissé les sociétés de métaux précieux, et la technologie (-1 %), où les investisseurs se sont éloignés des coûteux scénarios de croissance. Les soins de santé (+37 %) ont offert le meilleur rendement du trimestre, mais leur contribution à l’indice de référence fut relativement modeste, car leur pondération n’est que de 1,5 %. Tout comme au trimestre précédent, la vigueur des services financiers (+14 %) et de l’énergie (+20 %) a eu l’incidence la plus importante puisque les entreprises de ces secteurs représentent 43 % de l’indice composé S&P/TSX. La consommation discrétionnaire (+12 %) et l’immobilier (+10 %) ont également offert un rendement supérieur à la moyenne de l’indice.


Aux États-Unis, avec l’amélioration des attentes économiques, la tolérance au risque est demeurée élevée, comme en témoigne l’intérêt des investisseurs envers ce que nous considérons être des investissements spéculatifs dans le but d’obtenir des rendements. La demande liée aux premiers appels publics à l’épargne a atteint de nouveaux sommets, largement dominée par les sociétés d’acquisition à vocation spécifique (SAVS). Ceci étant dit, certains titres figurant parmi les meilleurs des douze derniers mois ont commencé à prendre du recul en février et en mars après que l’inflation appréhendée par la réouverture de l’économie, la hausse des cours des produits de base et des problèmes généralisés de la chaîne d’approvisionnement ont entraîné une hausse rapide des taux d’intérêt. Les importantes variations des taux d’intérêt à long terme ont causé une certaine volatilité sur les marchés alors que les taux plus élevés incitaient les investisseurs à délaisser la « croissance » pour favoriser la « valeur ». Dans l’ensemble, les actions américaines ont terminé le trimestre en hausse de 6,2 % en dollars américains. La force du huard par rapport au dollar américain a nui au rendement des investisseurs canadiens, l’indice ayant terminé le trimestre en hausse de 4,8 % en dollars canadiens. L’examen par secteur reflète de manière évidente la rotation du marché, des secteurs défensifs comme la consommation de base (+1 %), les services publics (+3 %) et les soins de santé (+3 %) ayant tous été inférieurs à l’indice. Les secteurs de l’énergie (+31 %) et des matériaux (+9 %) ont tous deux profité d’une amélioration de la confiance des investisseurs, les prix des produits de base s’étant nettement améliorés en prévision du rebond de l’activité économique. Les services financiers (+16 %) ont également connu un très bon rendement puisque les banques sont habituellement avantagées par une courbe plus prononcée des taux d’intérêt et qu’elles ont profité de la rotation vers la « valeur ». Les technologies de l’information (+2 %) ont connu un rare répit au cours du trimestre alors qu’Apple, un poids lourd de l’indice, a reculé après avoir connu un rendement exceptionnel pendant toute l’année dernière.


Les actions internationales ont terminé le trimestre en hausse de 2,3 % en dollars canadiens, tout en accusant un retard par rapport aux actions américaines, le virus semblant être mieux contrôlé aux États-Unis où l’économie devrait reprendre plus rapidement. Du côté des devises, la force du huard par rapport aux principales devises de référence, notamment l’euro et le yen japonais, a défavorisé le rendement des investisseurs canadiens. L’examen par secteur reflète de manière évidente la rotation du marché, des secteurs défensifs comme les soins de santé (-5 %), la consommation de base (-4 %) et les services publics (-4 %) connaissant des rendements négatifs. Les secteurs de l’énergie (+9 %) et des matériaux (+4 %) ont tous deux profité d’une amélioration de la confiance des investisseurs, les prix des produits de base s’étant nettement améliorés en prévision du rebond de l’activité économique. Les services financiers (+8 %) ont également connu un très bon rendement puisque les banques sont habituellement avantagées par une courbe plus prononcée des taux d’intérêt et qu’elles ont profité de la rotation vers la « valeur ».


Nous croyons qu’il est temps d’adopter une approche équilibrée dans les placements en actions. Parmi les raisons menant à la prudence, il y a le fait que les cours boursiers sont supérieurs aux normes historiques et nous voyons certains signes d’exubérance irrationnelle dans certaines pochettes de l’univers des placements. Il y a aussi des raisons d’être optimistes avec une économie qui se redresse de pair avec un soutien monétaire et fiscal. Certains secteurs du marché offrent des valeurs solides. Reconnaissant que les meilleurs rendements ont tendance à se réaliser tôt lors d’un redressement économique, nous pourrions voir quelques corrections lors d’un ralentissement de la croissance économique, mais nous anticipons que les actions produiront des rendements raisonnables. En somme, nous croyons qu’il est temps de maintenir une pondération neutre en actions par rapport aux cibles de votre politique de placement en mettant l’emphase des titres qui offrent une compensation adéquate pour le risque assumé.


Sommaire de la performance des marchés des obligations


Le premier trimestre de 2021 a été marqué par une vague d’optimisme sur les marchés financiers alors qu’un revirement spectaculaire des perspectives économiques a entraîné une hausse des rendements obligataires et l’accentuation de la courbe de rendement. La certitude accrue à l’égard du déploiement des vaccins a raccourci les délais prévus pour la réouverture, ce qui s’est traduit par des révisions à la hausse des attentes relatives à la croissance, aux marchés du travail et à l’inflation. Bien que le développement et le déploiement des vaccins aient « changé la donne » à l’égard des perspectives, la combinaison d’une politique monétaire et budgétaire très accommodante dans un contexte de réouverture et de reprise a amplifié l’effet de cet optimisme et haussé les attentes relatives à la croissance du PIB et à l’inflation en 2021.


Malgré le ralentissement du déploiement des vaccins et le retour à des mesures de confinement, on s’attend à ce que la croissance du PIB au Canada en 2021 soit comparable à celle des États-Unis à 6,5 % sur 12 mois, alors que l’économie connaîtra de solides gains dans les secteurs des produits de base, du logement et de l’emploi. En outre, la croissance au Canada se rétablit d’un niveau plus bas, son économie ayant été plus durement frappée par la pandémie avec une baisse de 5,4 % du PIB comparativement à 3,5 % aux États-Unis en 2020. Plus particulièrement, le trimestre fut marqué par l’augmentation des attentes en matière d’inflation, le taux d’inflation implicite du marché américain à 10 ans atteignant un sommet de 2,37 % à la fin du trimestre. Les indices des prix à la consommation (IPC) au Canada et aux États-Unis sont actuellement de 1,5 % et 1,7 % respectivement, mais l’augmentation des attentes d’inflation montre que l’inflation pourrait dépasser la cible de 2 % de la banque centrale à l’avenir. Dans une certaine mesure, ces taux reflètent l’adoption récente par les banques centrales du Canada et des États-Unis d’une mesure de l’inflation ciblée moyenne qui accepterait que l’inflation dépasse 2 % pendant un certain temps avant le retrait de la politique monétaire accommodante. À la fin de mars, les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, ont contribué à l’accentuation de la courbe de rendement ce trimestre. M. Powell a mentionné que la Réserve fédérale américaine était disposée à laisser les taux d’intérêt à plus long terme augmenter sans intervenir, reconnaissant que les récents mouvements du marché « semblaient refléter un optimisme croissant à l’égard des perspectives économiques ». Essentiellement, les attentes d’inflation à la hausse reflètent les risques que la réouverture et la reprise, combinées à des politiques monétaires et budgétaires très favorables et à d’importantes difficultés dans la production, entraînent l’accélération des pressions inflationnistes. Le marché obligataire a rapidement commencé à intégrer le risque d’inflation supplémentaire ce trimestre, ainsi que de la position de la banque centrale qui n’interviendra pas dans le segment à long terme de la courbe tant que le marché demeurera ordonné et que la hausse des taux sera cohérente avec les perspectives de croissance.


Au cours du trimestre, la Banque du Canada a maintenu le taux du financement à un jour à 0,25 %, tandis que les États-Unis ont maintenu la fourchette cible des taux des fonds fédéraux américains entre 0,10 et 0,15 %. Les banques centrales ont déclaré qu’une augmentation des taux était peu probable avant 2023 alors que la vaccination sera généralisée et que les marchés du travail et l’activité économique se rétablissent complètement. Durant la période, la courbe de rendements s’est accentuée, car son segment à court terme est demeuré stabilisé par une politique monétaire accommodante. Au cours du trimestre, les rendements des obligations du Canada à deux ans ont augmenté de 2 points de base pour s’établir à 0,22 %, tandis que les rendements à cinq ans augmentaient de 60 points de base pour s’établir à 0,99 %. Les taux de rendement du Canada à 10 ans ont augmenté de 88 points de base pour atteindre 1,56 %, tandis que les taux de rendement à 30 ans augmentaient de 77 points de base pour s’établir à 1,98 %.


Malgré la hausse du nombre de cas associée à la troisième vague de COVID-19 au Canada, les données récentes sur l’emploi montrent que le marché du travail s’est presque complètement rétabli (il ne reste plus que 300 000 emplois à récupérer) et que le taux de chômage s’est amélioré pour se situer à 7,5 %. Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada commence à réduire progressivement ses achats d’actifs au deuxième trimestre de 2021, la nécessité de ce type de mesure d’assouplissement quantitatif s’étant atténuée au rythme de la reprise. D’autre part, la réduction de l’engagement de la banque centrale dans les obligations sans risque (d’État) contribuera à améliorer la liquidité globale du marché.


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