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Commentaires sur les marchés - Q3 2020

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Le marché des actions

Nous ne sommes pas encore revenus à un quotidien normal. Au mieux, nous devenons plus confortables avec la « nouvelle normalité ». L’activité économique est encore significativement affectée par le virus du COVID-19. Malgré cela, les marchés des actions ont continué sur leur lancée du deuxième trimestre. Les investisseurs sont confortables à détenir des actifs à risque compte tenu de l’important soutien offert par les banques centrales avec leurs politiques monétaires accommodantes. Il y a encore des éclosions du COVID mais la population et les entreprises s’adaptent. Les actions de partout dans le monde ont offert de solides rendements ce trimestre, menées par le marché boursier américain et son important secteur des technologies de l’information (TI). À l’exception du marché américain, la majorité des indices boursiers sont encore en territoire négatif pour l’année en cours, mais une bonne partie des pertes subies en début d’année ont été récupérées.


Les investisseurs canadiens ont participé à la reprise mondiale continue des actifs à risque. L’indice composé S&P/TSX a connu une croissance de 4,7 % pendant la période, malgré la faiblesse du secteur de l’énergie dont les entreprises ont perdu une partie des gains réalisés au deuxième trimestre malgré la stabilité des prix du pétrole. L’ampleur de la croissance du marché fut encore étendue, les soins de santé étant le seul secteur ayant produit un rendement négatif pendant la période. Tous les autres secteurs ont généré des rendements positifs, les produits industriels (+14 %), les services publics (+11 %), les matériaux (+9 %) et la consommation de base (+9 %) étant en tête. Les sociétés de métaux précieux et les entreprises technologiques ont continué de connaître de bons résultats, mais le rendement a été réparti plus uniformément entre les autres secteurs pendant ce trimestre.


Les deux premiers mois du trimestre ont pour ainsi dire suivi la direction observée depuis la mi-mars : les actions mondiales ont poursuivi leur reprise, alors que les actions américaines continuaient d’atteindre de nouveaux sommets. En septembre, les marchés boursiers ont toutefois pris un peu de recul, le gouvernement américain n’étant pas parvenu à s’entendre sur de nouvelles mesures de relance et le début de la « deuxième vague » prévue de la pandémie ayant poussé de nombreuses régions à imposer encore une fois des restrictions. Parallèlement, l’élection américaine passait au premier plan des préoccupations des investisseurs en raison de l’incertitude entourant le résultat et les futures politiques économiques. Dans l’ensemble, comparativement aux marchés mondiaux, les actions américaines ont continué à offrir un rendement supérieur, surtout en raison de leur exposition favorable aux secteurs des TI et du commerce électronique (Amazon), clôturant le trimestre en hausse de 8,9 %. Le huard a continué de gagner du terrain par rapport au dollar américain, ce qui s’est traduit par un rendement de 6,8 % en dollars canadiens pour l’indice. Du point de vue sectoriel, l’appétit pour le risque était évident, certains secteurs comme la consommation discrétionnaire (+15 %), les matériaux (+13 %), les produits industriels (+12 %) et les technologies de l’information (+12 %) ayant largement surpassé l’indice. Les services financiers (+4 %) ont continué à subir de la pression, les investisseurs restant préoccupés par les conséquences de la pandémie sur la solidité financière des consommateurs et des petites entreprises en l’absence d’aide gouvernementale. Enfin, la confiance à l’égard du secteur de l’énergie (-20 %) a continué de se détériorer, les prix du pétrole étant restés bas en raison du choc de la pandémie sur la demande.


Les actions internationales ont participé avec le reste des actions mondiales, clôturant en hausse de 3,0 % en dollars canadiens, mais accusant un retard par rapport aux actions américaines, en raison d’une moins grande exposition au secteur des TI et aux titres de type « croissance ». La vigueur de l’euro et de la livre sterling par rapport au huard a eu un effet positif sur le rendement des investisseurs canadiens. Comme aux États-Unis, l’appétit pour le risque était évident, certains secteurs comme les matériaux (+9 %), les produits industriels (+8 %), la consommation discrétionnaire (+8 %) et les technologies de l’information (+6 %) ayant largement surpassé l’indice. Les services financiers (-3 %) et le secteur de l’énergie (-15 %) tiraient de l’arrière.


Après le premier trimestre, nous avons affirmé que les investisseurs étaient craintifs de l’impact de la pandémie sur la croissance économique et les bénéfices des entreprises. Nous croyions qu’il s’agissait d’un événement perturbateur global significatif, mais que nous nous en remettrions. Cette confiance venait en partie des importantes politiques monétaires et fiscales mises en place pour soutenir une reprise. À ce moment, les cours des actions avaient considérablement diminué, offrant ainsi un rendement potentiel intéressant pour le risque lié à la reprise économique à l’ère du COVID. Nous croyions qu’il était approprié d’augmenter nos placements en actions. Aujourd’hui, nous sommes d’avis que les investisseurs ignorent un bon montant de mauvaises nouvelles relatives à la lutte contre la pandémie dont le dénouement est difficile à prédire. Bien que les bas taux d’intérêt attirent les investisseurs vers les actifs à risque, il faut se rappeler que certains segments du marché des actions sont très dispendieux. Nous détenons une pondération neutre par rapport aux actions, avec une emphase sur les entreprises plutôt défensives.

Le marché obligataire


Les économies mondiales ont dû affronter cette année des conditions extraordinaires, la lutte contre la pandémie mondiale continuant de dominer les manchettes et presque toutes les activités sociales et économiques. Le passage du temps et les effets positifs du confinement au cours du deuxième trimestre ont favorisé un certain rétablissement de l’activité, mais le résultat fut une nouvelle normalité au sein de laquelle les actions sont limitées dans le cadre de mesures de sécurité généralisées. Cette « nouvelle normalité » devrait se maintenir jusqu’à ce qu’un vaccin efficace soit mis au point ou que l’immunité soit atteinte à l’échelle mondiale. Nous nous attendons donc à ce que les mesures de relance monétaire et budgétaire soient un thème dominant à l’avenir, car les banques centrales et les gouvernements ont clairement indiqué qu’ils feront ce qu’ils doivent faire pour appuyer les ménages et l’économie pendant cette difficile période. Les gouvernements veulent éviter une crise économique plus généralisée dans le cadre de laquelle les défauts de paiement et les faillites auraient des répercussions plus profondes et à plus long terme sur la santé globale de l’économie et les perspectives de croissance. La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine demeurent en attente. On s’attend à ce que les taux directeurs demeurent près de zéro jusqu’au milieu de 2023, année à laquelle une reprise complète de l’emploi est prévue. De même, l’assouplissement quantitatif, dans le cadre duquel les banques centrales cherchent à abaisser les taux d’intérêt sur le segment à plus long-terme de la courbe de rendement, a contribué à neutraliser les importantes émissions d’obligations d’État, assurant au marché que les taux d’intérêt à long terme demeureront bas. Sur le plan économique, une politique monétaire souple et la poursuite des mesures de relance budgétaire sont les principaux outils de lutte contre la pandémie qui devraient rester en place jusqu’à ce que d'importants progrès soient réalisés sur le plan des soins de santé.


Alors que la crise financière précédente était liée au secteur bancaire, la crise financière provoquée par la pandémie est liée aux marchés du travail et aux niveaux d’emploi. En tant que facteur fondamental du rendement de l’économie, les marchés du travail sont prioritaires pour les perspectives des marchés, ainsi qu’un indicateur clé pour les banques centrales qui tentent de maintenir une croissance et une inflation adéquates. Au cours du trimestre, les marchés du travail ont connu une amélioration constante, les États-Unis ayant maintenant récupéré plus de la moitié des emplois perdus. Au Canada, le taux d’inemploi du mois d’août a battu les prévisions et le taux de chômage s’est amélioré pour atteindre 9 %, tandis que les États-Unis faisaient un peu mieux avec 7,9 %. Il est important de remarquer que des mesures de soutien fiscal continues (dont plusieurs se terminent en décembre) seront requises pour appuyer la relance des marchés du travail et éviter la hausse des défauts de paiement et des faillites jusqu’à ce que l’activité normale puisse reprendre. En termes relatifs, le Canada s’est jusqu’à maintenant bien débrouillé pour limiter de manière proactive l’augmentation des cas de virus alors que l’activité économique surpassait les attentes, un rétablissement de 45 à 50 % (taux annualisé) du PIB étant prévu au troisième trimestre. L’inflation demeure faible, l’indice des prix à la consommation (IPC) d’août s’établissant à 0,1 % sur douze mois, ce qui appuie la probabilité d’une politique monétaire accommodante et l’adoption de nouvelles mesures de dépenses fiscales.


Au cours du trimestre, la courbe des taux s’est accentuée à mesure que les données s’amélioraient et que les activités économiques commençaient à reprendre. Durant cette période, les rendements des obligations du Canada à deux ans ont reculé de 4 points de base pour s’établir à 0,24 %, tandis que les rendements à cinq ans perdaient 1 point de base et passaient à 0,35 %. Les taux de rendement des obligations à dix ans du gouvernement du Canada ont augmenté de 3 points de base pour atteindre 0,56 %, tandis que les obligations à trente ans ont augmenté de 12 points de base pour s’établir à 1,11 %.

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