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Commentaires sur les marchés - Q4, 2020

Comment les marchés d'investissements ont-ils performé en 2020?


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Commentaire sur les marchés Louisbourg
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Sommaire de la performance des marchés des actions


Ce fut toute une année pour les marchés des actions! En fait, ce fut toute une année pour le monde en général. La majorité des gens se souviendront de 2020 pour la perturbation majeure à leur vie quotidienne. En ce qui a trait aux placements, ce fut une période mouvementée. Les marchés des actions ont fortement réagi à la baisse lorsque la pandémie de la COVID-19 s’est rendue en Amérique du Nord. Les actions mondiales ont chuté de plus de 30 % sur une période d’environ un mois ce printemps. Les banques centrales et les gouvernements ont réagi rapidement avec des mesures de soutien pour rétablir la confiance. Grâce à ces mesures, les investisseurs ont porté leur attention sur la reprise éventuelle plutôt que sur les défis reliés au virus et la faiblesse économique. Étonnamment, les principaux indices boursiers ont enregistré un rendement positif pour l’année, encouragé en ce dernier trimestre par le début de la distribution des vaccins. Le marché américain s’est retrouvé à la tête du peloton étant donné l’importance de son secteur technologique, mais nous avons vu un changement de sentiment au quatrième trimestre qui a favorisé les marchés canadiens et internationaux puisque les investisseurs se sont tournés vers des titres de type valeur.


L’enthousiasme des investisseurs mentionné ci-dessus fut bénéfique pour les actions canadiennes, dont la composante cyclique est plus élevée que celle des actions américaines. L’indice composé S&P/TSX a progressé de 9,0 % au quatrième trimestre pour terminer l’année en territoire positif (+5,6 %). L’ampleur du rendement fut étendue parmi les secteurs, 9 des 11 secteurs ayant offert des rendements positifs. Les deux secteurs à la traîne furent la consommation de base (-6 %) et les matériaux (-4 %), car les investisseurs ont réorienté les fonds en passant de la défensive à l’offensive. Les secteurs de la santé (+30 %) et de la consommation discrétionnaire (+21 %) ont offert les meilleurs rendements du trimestre, mais leur contribution à l’indice de référence a été relativement modeste puisque leur poids combiné n’est que de 5 %. Les secteurs des services financiers (+17 %) et de l’énergie (+15 %) ont connu une vigueur entraînant une incidence beaucoup plus grande, car leurs sociétés représentent ensemble 40 % de l’indice composé S&P/TSX. Les investisseurs se sentaient manifestement rassurés à l’égard de la reprise économique et voulaient être exposés à des entreprises qui en profiteraient.


Après que la pandémie de la COVID-19 a provoqué la plus rapide correction de l’histoire du marché, il a fallu à peine plus d’un mois pour que les actions mondiales recommencent à progresser jusqu’à ce qu’elles atteignent graduellement de nouveaux sommets historiques. Le quatrième trimestre ne fut pas différent, les actions ayant poursuivi leur remontée. Dans l’ensemble, les actions américaines ont bondi de 12,2 % en dollars américains en raison de l’augmentation de l’appétit pour le risque. La force du huard par rapport au dollar américain a pesé sur le rendement, l’indice ayant terminé le trimestre en hausse de 7,6 % en dollars canadiens. Les services financiers (+23 %) et les produits industriels (+16 %) figurent parmi les grands gagnants en raison de leur nature cyclique. Pour des raisons semblables, les matières premières ont connu un bon rendement, stimulées par l’optimisme à l’égard de la reprise économique et la faiblesse du dollar américain alors que les secteurs de l’énergie (+28 %) et des matériaux (+14 %) dépassaient largement l’indice. Les secteurs défensifs comme la


consommation de base (+6 %), les services publics (+7 %) et les soins de santé (+8 %) ont été négligés en raison des préoccupations liées à la possibilité que des changements soient apportés au système de santé des États-Unis par l’administration Biden. Le secteur de la consommation discrétionnaire (+8 %) a également connu un rendement inférieur qui s’explique principalement par la forte exposition à Amazon, qui a moins profité de la tolérance au risque.


Les actions internationales ont bondi de 10,7 % en dollars canadiens, offrant un rendement supérieur aux actions américaines en raison de leur plus grande exposition à des secteurs plus cycliques. Les services financiers (+20 %), menés par les banques, et la consommation discrétionnaire (+17 %) ont été parmi les grands gagnants de la rotation en raison de leur nature cyclique. Pour des raisons semblables, les matières premières ont également connu un bon rendement, stimulées par l’optimisme à l’égard de la reprise économique et la faiblesse du dollar américain alors que les secteurs de l’énergie (+25 %) et des matériaux (+15 %) dépassaient largement l’indice. Les secteurs défensifs comme la consommation de base (+2 %), les services publics (+8 %) et les soins de santé (-1 %), ont été laissés pour compte.


Durant la correction du mois de mars, nous étions d’avis que les investisseurs avaient réagi trop fortement par rapport à l’impact qu’aurait cette pandémie sur l’économie mondiale. Ça faisait du sens, à ce moment-là, d’ajouter à nos placements en actions, profitant des faibles prix. Suite au rebond des derniers trimestres, nous croyons que les investisseurs choisissent d’être optimistes par rapport à la vitesse de la reprise économique, aidée par la campagne de vaccination. Ainsi, du point de vue de valorisation des actions, il y a peu de marge de sécurité. Toutefois, les actions continuent de bénéficier des très faibles taux d’intérêt, des mesures de soutien des gouvernements et des banques centrales, et de la reprise économique. Certains secteurs sont surévalués, mais nous retrouvons aussi des occasions de placements attrayantes. Dans l’ensemble, nous croyons que c’est un temps pour maintenir une pondération neutre en actions par rapport à la cible de votre politique de placement. Nous nous attendons à ce que les actions génèrent de bons rendements pour les investisseurs patients.


Sommaire de la performance des marchés des obligations


Les mots peuvent difficilement rendre justice à l’ampleur des événements qui se sont produits en 2020, de la propagation du nouveau coronavirus à une véritable pandémie mondiale, en passant par des mesures de soutien monétaire et financier d’une ampleur que l’on n’aurait jamais pu imaginer. En particulier, la pandémie a entraîné d’immenses souffrances sur le plan humain, ainsi que des perturbations généralisées dans notre tissu économique et social. Alors que les risques étaient omniprésents pendant la majeure partie de 2020, ceux-ci furent contrebalancés par l’optimisme lié à la stabilité des marchés financiers et le développement de vaccins. Dans une certaine mesure, les marchés des titres à revenu fixe ont affiché un certain optimisme au quatrième trimestre alors que les rendements augmentaient légèrement, entraînés par les rendements à long terme, et que la courbe s’accentuait, étant peut-être aussi soutenue par la possibilité que d’autres mesures de relance soient adoptées après les élections aux États-Unis. Le mouvement à la hausse des taux a toutefois été restreint, car le marché est demeuré centré sur les risques à court terme associés à la hausse du nombre de personnes infectées par le coronavirus et aux mesures de confinement. Le degré d’incertitude entourant les vaccins et le risque politique supplémentaire concernant le contrôle du Sénat américain ont contribué à maintenir les obligations dans une fourchette de négociation très serrée. Les premiers jours de 2021 laissent entrevoir l’amorce d’un changement dans les prévisions sur les titres à revenu fixe, encouragées par la production et la distribution de vaccins plus rapides que prévu et une majorité démocratique à la Chambre des représentants qui ouvre la voie à l’adoption de mesures budgétaires supplémentaires pour soutenir la reprise. Les rendements des obligations sont actuellement réévalués à l’extrémité supérieure de la fourchette actuelle, avec une accentuation marquée de la courbe à mesure que le marché obligataire change d’optique en délaissant le nombre de cas de COVID-19 et les mesures de confinement à court terme pour passer à une phase de reprise après les campagnes de vaccination. Au cours de la période, les rendements des obligations du Canada à deux ans ont reculé de 5 points de base pour s’établir à 0,19 %, tandis que les rendements à cinq ans ont augmenté de 4 points de base pour s’établir à 0,39 %. Les taux de rendement à dix ans du Canada ont augmenté de 11 points de base pour atteindre 0,67 %, tandis que les obligations à trente ans augmentaient de 10 points de base pour s’établir à 1,21 %.


Le dernier trimestre de l’année a connu une croissance économique supérieure aux prévisions, comme en témoigne un gain annualisé d’environ 5 %, ce qui se traduit par une croissance annualisée globale de -5,5 % pour l’année. Inutile de dire que le rétablissement a été plus lent que prévu, car la lutte contre le virus est difficile et prolongée. Après une forte reprise au troisième trimestre de 2020, les gains du quatrième trimestre se sont concentrés sur les secteurs de la fabrication et des biens, tandis que les secteurs des services et des loisirs demeuraient faibles. On estime que la





croissance annualisée du PIB au Canada et aux États-Unis sera de 5 % et de 4,5 % respectivement en 2021. Au Canada, nous nous attendons à ce que la majeure partie de la reprise économique commence à la deuxième moitié de l’année, lorsque les niveaux de vaccination seront atteints, que la réouverture sera terminée, et que les ménages et les entreprises retrouveront leur niveau de confiance. Ainsi, les données économiques et les taux d’intérêt devraient demeurer dans une fourchette relativement étroite jusqu’à ce que la perspective d’une réouverture généralisée et de l’établissement d’une nouvelle normalité se concrétise au cours de la deuxième moitié de l’année. Dans le monde entier, les banques centrales ont rapidement réagi à la pandémie en mars et en avril, et ont annoncé qu’elles poursuivront leur soutien en conservant une politique monétaire accommodante jusqu’au rétablissement complet de l’emploi et l’atteinte des cibles d’inflation. La reprise des marchés du travail a récemment ralenti, le Canada et les États-Unis ayant connu des pertes d’emploi en décembre pour la première fois depuis le choc de mars et avril. Le taux de chômage demeure supérieur aux niveaux pré-pandémiques, le Canada et les États-Unis connaissant respectivement des taux de 8,6 % et de 6,7 %, alors que le nombre de personnes qui reçoivent diverses prestations gouvernementales de soutien du revenu dépasse largement celui des personnes officiellement sans emploi. Tout comme lors de la crise financière de 2009, les pertes d’emplois ont surtout touché les personnes de 20 à 30 ans, un segment de la population pour lequel la reprise fut lente, ce qui a contribué au ralentissement des gains salariaux et aux pressions sur les prix. L’inflation au Canada demeure faible, inférieure à celle des États-Unis, mais supérieure à celle de pays comme le Japon, la Chine et la zone euro qui connaissent des baisses de prix. Les données sur l’inflation de novembre au Canada demeurent bien en deçà de la cible souhaitée de 2 %, avec un indice des prix à la consommation (IPC) global de 1 % sur douze mois et un taux d’inflation fondamentale de 1,5 %.


Le taux du financement à un jour de 0,25 % de la Banque du Canada devrait demeurer le même jusqu’en 2023, selon la trajectoire de la reprise économique. Plus récemment, l’apparition d’une deuxième vague du virus et les fermetures généralisées ont augmenté la probabilité qu’une autre réduction de 0,10 à 0,15 % soit adoptée lors de la réunion de janvier. La fourchette cible des taux des fonds fédéraux américains de 0 à 0,25 % devrait également rester la même au moins jusqu’en 2024 puisque la Réserve fédérale a réaffirmé sa volonté de voir l’emploi se rétablir complètement et l’inflation atteindre ou dépasser la cible avant d’envisager la modification de la politique sur les taux d’intérêt à court terme. Plus loin sur la courbe des rendements, la politique monétaire en Amérique du Nord devrait demeurer favorable grâce à d’autres outils – notamment les indications prospectives, l’augmentation de la durée des achats d’actifs, le contrôle de la courbe des rendements et une cible d’inflation plus élevée – prêts à être utilisés au besoin. Même si l’émission d’obligations pour financer les programmes de dépenses budgétaires devrait atteindre des niveaux records et que la distribution des vaccins continue d’améliorer les perspectives, toute hausse importante des taux d’intérêt devrait être contenue, car les banques centrales demeureront des acheteurs consentants jusqu’à ce que nous ayons surmonté le pire dans le domaine de la santé, et que le marché du travail et les cibles d’inflation soient entièrement rétablis.


Nous continuons d’espérer que les effets à court terme de la pandémie mondiale commenceront à s’atténuer à mesure que les campagnes de vaccination progressent, probablement au cours de la deuxième moitié de 2021. Si cela se concrétise et que la vaccination demeure efficace, 2021 connaîtra un ensemble unique de conditions au sein desquelles les politiques monétaires et budgétaires demeureront très favorables malgré l’amélioration des données économiques et la vigueur continue des prix des actifs financiers pendant les étapes de relance, de réouverture et de reflation. Les attentes du marché relativement à l’inflation sont en augmentation constante depuis la publication des nouvelles sur les vaccins, les seuils de rentabilité des titres du Trésor protégés contre l’inflation (TIPS) à dix ans des États-Unis se situant désormais à un taux d’inflation implicite supérieur à 2 %, ce qui reflète l’optimisme à l’égard de l’amélioration des facteurs économiques fondamentaux et d’un cadre de politique budgétaire et monétaire favorable. À l’instar de la trajectoire de 2020, qui était peu prévisible, nous pourrions profiter de ces conditions de marché uniques pendant une période plus courte que prévu si les salaires et l’inflation se redressaient trop rapidement. Étant donné que les ménages des deux pays accumulent des liquidités en raison des perturbations causées par la COVID sur la chaîne d’approvisionnement, nous pourrions voir l’inflation augmenter plus rapidement que prévu. Il est évident que les banques centrales ont à leur disposition les outils nécessaires pour contenir la pression inflationniste, mais il semble peu probable qu’elles les utiliseront tant que le marché du travail ne montrera pas des signes évidents d’un rétablissement plus permanent. Selon ce scénario, le marché reviendrait à des facteurs fondamentaux qui déterminent les prix des actifs, ce qui pourrait ensuite ne pas soutenir la prise de risque supplémentaire que l’on a vu de plus en plus souvent sur le marché.


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