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Commentaires sur les marchés - Q1 2020

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Le marché des actions Nous pourrions qualifier la période actuelle de « cygne noir », c’est-à-dire, un événement extrême. La majorité de la population mondiale a été demandée de rester à la maison. L’activité commerciale s’est arrêtée brusquement, ce qui mènera certainement à une récession. De notre point de vue, les résultats financiers des sociétés et les données macroéconomiques devraient être ignorés pour l’instant. L’important est comment nous passerons à travers cette crise de la COVID-19. Combien de temps serons-nous confinés à la maison et quel en sera l’impact économique? Les politiques monétaires et fiscales pour minimiser le dommage durant la crise et pour aider à la relance sont aussi des facteurs à considérer. Ce virus fut accompagné d’une sévère correction sur les marchés où tous les classes d’actifs à risque ont subi un recul important. Cette baisse notable n’est pas sans rappeler d’autres marchés baissiers historiques. Au Canada, le marché a affronté plus d’un vent contraire ce trimestre. Alors que la pandémie de la COVID-19 se propageait dans l’économie mondiale, les investisseurs canadiens ont dû également envisager les incidences d’une guerre des prix du pétrole entre l’Arabie saoudite et la Russie. Le contexte a été fort probablement le contraire de ce qui serait une situation normale pour les entreprises canadiennes, ce qui explique la faiblesse historique de l’indice composé S&P/TSX qui a reculé de 20,9 % ce trimestre. Nous avons connu le pire trimestre civil depuis le quatrième trimestre 2008, et ce n’est que la neuvième fois que l’indice de référence chute de plus de 20 % depuis 1919. Aucun des 11 secteurs n’a été épargné par cette faiblesse, leurs rendements ayant tous été négatifs pendant la période. Le pire rendement (-37 %) fut celui du secteur de l’énergie, ce qui a eu d’importantes conséquences sur l’indice de référence étant donné sa forte pondération. Les soins de santé (-37 %), la consommation discrétionnaire (-33 %) et l’immobilier (-28 %) ont également été très faibles. Le secteur des services financiers ayant un poids important dans l’indice, sa faiblesse (-21 %) a eu des effets percutants, les investisseurs étant habitués à une plus grande stabilité de la part des banques canadiennes. Les secteurs défensifs ont clairement été les meilleurs, la technologie (-4 %), les services publics (-5 %), les communications (-8 %) et la consommation de base (-9 %) ayant en général mieux résisté à la faiblesse généralisée.


Cette faiblesse n’a pas épargné les actions américaines qui ont terminé le trimestre en baisse de 19,6 % en dollars américains. La faiblesse du huard étant donné la dépendance de l’économie canadienne au secteur de l’énergie a favorisé la performance et l’indice a terminé le trimestre en baisse de 12,0 % en dollars canadiens. Devant la montée de l’incertitude et la rapidité du ralentissement économique, le marché a effectué une forte rotation vers les secteurs défensifs, les grands gagnants du trimestre étant les soins de santé (-13%), la consommation de base (-13 %) et les services publics (-13 %). Le meilleur secteur fut cependant celui de la technologie (-12 %) dont le rendement a été supérieur à tous les autres secteurs malgré son caractère plus cyclique. À l’inverse, le secteur de l’énergie (-50 %) a été durement touché sur deux plans. Alors que la demande mondiale de pétrole s’affaiblissait considérablement, l’Arabie saoudite et la Russie (généralement l’OPEP+) n’ont pas réussi à s’entendre sur une réduction de la production qui aurait permis d’équilibrer l’offre à la demande. Viennent ensuite les secteurs des services financiers (-32 %), des produits industriels (-27 %) et des matériaux (-26 %).

Les actions internationales n’ont également pas été épargnées, terminant le trimestre en baisse de 15,3 % en dollars canadiens. Tout comme en Amérique du Nord, le marché a effectué une forte rotation vers les secteurs défensifs, les grands gagnants du trimestre étant les soins de santé (0 %), les services publics (-5 %) et la consommation de base (-5 %). À l’inverse, le secteur de l’énergie (-30 %) a été le plus durement touché, suivi des services financiers (-25 %), de l’immobilier (-20 %), de la consommation discrétionnaire (-20 %), des matériaux (-20 %) et des produits industriels (-20 %). Des fluctuations favorables de devises ont contribué positivement à ces rendements, le dollar canadien s’étant considérablement déprécié en raison de sa dépendance économique au secteur de l’énergie.

Les investisseurs sont de plus en plus craintifs et la pandémie aura certainement un impact sur la croissance économique et les bénéfices des entreprises. Nous croyons qu’il s’agit d’un événement perturbateur global significatif, mais nous croyons aussi que nous nous en remettrons. Les importantes politiques monétaires et fiscales mises en place supporterons une relance économique, bien que celle-ci sera inégale parmi les différents secteurs. Malgré la baisse notable du cours des actions, nous croyons que la volatilité boursière se poursuivra pendant que le marché digère les nombreuses manchettes. De toute évidence, le ralentissement de la progression du virus sera un facteur clé, de même que la sévérité de la crise sur les bilans et résultats financiers des sociétés.

De façon générale, nous croyons que les investisseurs qui peuvent voir au-delà du bruit médiatique seront éventuellement récompensés. Nous recommandons de maintenir une pondération neutre en actions selon votre politique de placement. La baisse a été significative, mais aussi répandue, nous donnant l’occasion d’augmenter nos placements dans des secteurs défensifs sans avoir à payer une prime pour ces entreprises.

Le marché obligataire La COVID-19 a entraîné des répercussions inégalées sur la population et l’économie mondiales. Alors que la propagation du virus s’accélérait en mars, plusieurs pays, provinces et États ont pratiquement suspendu leurs activités dans l’espoir d’atténuer les conséquences de cette maladie sur la population et les systèmes de santé locaux. L’incidence sur les marchés fut secondaire par rapport aux effets sur la santé et le bien-être de la civilisation, perturbés d’une manière que peu de personnes n’ont jamais connue. Les retombées économiques et l’activité commerciale connexe ont donc reflété les conséquences du virus sur la société. Les efforts déployés pour contenir et ralentir la propagation du virus ont eu leurs propres conséquences économiques et provoqué une énorme incertitude. Ce que l’on sait actuellement, c’est que la quasi-fermeture des économies mondiales a entraîné une contraction économique inégalée et un chômage généralisé ce trimestre. En outre, les marchés se sont rapidement tournés vers la qualité dès le début du mois de mars, puis, à mesure que les risques augmentaient, vers les liquidités par la vente d’obligations et d’actions au cours de la deuxième moitié du mois. Aucun marché ne fut épargné par la rapide sortie des capitaux et la liquidité du marché fut restreinte, l’abandon rapide des actifs à risque poussant les prix à des niveaux extrêmes. En réponse à cette situation, les banques centrales et gouvernements ont rapidement élaboré une intervention généralisée visant à mettre en œuvre des baisses de taux établies lors de réunions d’urgence, des mesures d’assouplissement quantitatif et des instruments de soutien aux liquidités ainsi qu’un plan global de relance budgétaire axé sur les petites entreprises, les chômeurs et les secteurs les plus en difficulté. Les dépenses de soutien et les programmes de prêts du Canada sont modifiés à mesure que les conséquences s’approfondissent et s’élargissent, tandis que la banque centrale se concentre sur la préservation de la liquidité du marché et le maintien des taux d’intérêt bas par l’achat d’obligations, ce qui aidera à stabiliser le gouvernement et les marchés du crédit et à compenser la pression à la hausse sur les taux d’intérêt alors que le gouvernement émet des titres de créance pour financer ses imposants programmes de dépenses budgétaires.

À la suite de l’intervention généralisée du gouvernement, les facteurs économiques fondamentaux ont commencé à revenir à l’avant-scène et la liquidité du marché s’est améliorée. Les écarts de crédit des obligations de sociétés sont revenus dans une fourchette raisonnable et les émetteurs d’obligations de l’ensemble du spectre des risques ont pu accéder au marché grâce à de nouvelles émissions obligataires à grande échelle. Tant au Canada qu’aux États-Unis, la croissance du PIB réel devrait se contracter jusqu’à 30 % au premier trimestre de l’année alors que la croissance du PIB réel général de 2020 devrait se contracter de -5 % et -5,5 %, respectivement. Ces projections pourraient changer radicalement, car elles sont fortement liées à la durée et à la gravité de la crise. Au cours du trimestre, la Banque du Canada a abaissé le taux du financement à un jour de 150 points de base pour le fixer à 0,25 %, tandis que la Réserve fédérale américaine a réduit son taux directeur de 150 points de base à 0 - 0,25 %. Le moment et la nature de la reprise économique sont inconnus, mais on s’attend à ce que les taux à court terme demeurent bas jusqu’à ce qu’une forte reprise soit en cours, ce qui pourrait prendre au moins un an ou deux en raison de la gravité de la perturbation. Au cours du trimestre, les rendements sur l’ensemble de la courbe ont chuté dramatiquement, entraînés par la baisse des taux à court terme. La courbe plate que nous avons connue au début du trimestre s’est de nouveau accentuée avec la mise en œuvre des mesures de politique monétaire et la vente des actifs à risque. Au cours de la période, le rendement des obligations canadiennes à deux ans a chuté de 127 points de base pour s’établir à 0,42 %, tandis que le rendement à cinq ans baissait de 110 points de base pour s’établir à 0,58 %. Le rendement des obligations à dix ans du gouvernement du Canada a reculé de 101 points de base pour s’établir à 0,69 %, tandis que le rendement des obligations à trente ans reculait de 46 points de base pour s’établir à 1,30 %.

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