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Les actions privilégiées : une catégorie d’actifs peu connue

Derek Frail, CIM®, FCIA

Mars, 2024


En tant que composante d’un portefeuille bien diversifié, les actions privilégiées peuvent apporter un revenu fiscalement avantageux et ajouter de la valeur à long terme.



Les actions privilégiées ont toujours connu des périodes où elles étaient délaissées pour un certain temps, défiant les évaluations conventionnelles de leur valeur fondamentale. Leurs prix ont subi une pression à la baisse à la fois lors de bonnes périodes économiques et en période de ralentissement, laissant souvent les experts du marché perplexes en essayant d’expliquer la source sous-jacente de cette baisse et l’ampleur de la vente. Malgré les mouvements inévitables à la hausse des prix, il est compréhensible que les investisseurs et leurs conseillers perdent l’appétit pour investir dans cette catégorie d’actifs. Nous voulons considérer si la volatilité des prix devrait empêcher une allocation aux portefeuilles d’investissement à long terme. 


À la base, les actions privilégiées sont des investissements simples. Elles représentent une promesse de l’émetteur de verser un dividende fixe trimestriel, ou périodiquement variable, sans date d’échéance. Les actions privilégiées sont similaires aux obligations en ce sens qu’elles représentent une promesse contractuelle de verser un revenu tant que l’émetteur en a les moyens financiers. Mais les détenteurs d’actions privilégiées ont moins de droits que les détenteurs d’obligations. Elles sont donc des investissements plus risqués que les obligations. Les émetteurs de qualité d’actions privilégiées ont une probabilité très élevée de respecter à la fois leurs engagements de paiement liés à leurs obligations et leurs actions privilégiées. Les cas d’émetteurs bien cotés ne versant pas de dividendes prévus sont rares sur le marché canadien. 


La principale cause de la volatilité excessive sur le marché des actions privilégiées est la faible liquidité, résultat d’un faible volume de transactions. Le marché lui-même est de petite taille, ce qui n’attire pas de vastes capitaux. Sur le marché primaire des actions privilégiées, les tailles d’émission individuelles sont relativement petites, et une grande proportion de ces émissions est souvent détenue par des institutions qui ne négocient pas les titres. Le résultat est un faible volume de transactions sur les marchés secondaires où les investisseurs échangent leurs actions. Il y a deux conclusions importantes de l’illiquidité. Premièrement, n’allouez du capital dont vous n’avez pas besoin pour répondre à vos besoins de liquidité à court terme au marché des actions privilégiées puisque le prix du marché est très incertain à court terme. Deuxièmement, profitez de la volatilité des prix puisque le plus souvent, elle ne découle pas d’un changement fondamental dans la capacité des émetteurs à payer des dividendes. 


Qu’est-ce que vous recevez en échange de cette volatilité des prix? Nous pensons qu’il est préférable de considérer les rendements attendus des actions privilégiées par rapport au rendement des obligations, en utilisant les obligations du gouvernement du Canada comme référence pour un investissement alternatif sûr. La valeur relative, représentée par le rendement en dividendes attendu sur une action privilégiée par rapport au rendement d’une obligation sûre, est le principal moyen de valoriser fondamentalement le marché des actions privilégiées à tout moment. Récemment, on pouvait investir dans une obligation du gouvernement du Canada et recevoir 3,5 %. Ceci comparé à un investissement dans un mélange diversifié d’actions privilégiées de qualité d’investissement et recevoir un dividende de 7,5 %. Ce rendement supplémentaire de 4,0 % est une compensation attrayante pour les risques de non-paiement de dividendes, l’illiquidité et en effet pour la volatilité des prix. 


La bonne action après une forte baisse des prix est d’allouer plus de capital à la catégorie d’actifs. La bonne action après une forte hausse des prix est de réduire une partie du capital alloué à la catégorie d’actifs. Sachant que la volatilité des prix non fondamentale se produira, il est préférable d’utiliser cette volatilité à votre avantage. 


Il y a d’autres avantages potentiels à l’investissement dans les actions privilégiées. La structure dominante sur le marché canadien comporte des dividendes qui s’ajustent périodiquement avec les taux d’intérêt, ce qui signifie que votre revenu au fil du temps s’ajusterait pour aider à suivre l’inflation. Si vous investissez en dehors de vos comptes enregistrés (comme les REER et les CELI), les dividendes sur les actions privilégiées sont imposés plus avantageusement que le revenu d’intérêt sur les obligations. Cet avantage supplémentaire des actions privilégiées peut les rendre idéales pour investir à long terme des fonds imposables personnels ou pour les placements détenus dans une société privée. 


Nous pensons que les rendements des actions privilégiées justifient l’allocation d’une partie du capital d’un portefeuille d’investissement. Les rendements attendus sont excellents, et leur volatilité des prix n’est souvent pas corrélée avec d’autres catégories d’actifs, ce qui améliore la diversification du portefeuille. Bien que nous reconnaissions la volatilité des prix inhérente, nous la considérons comme une opportunité d’ajouter de la valeur au rendement du portefeuille à long terme. 





Derek Frail, CIM®, FCIA est Gestionnaire de portefeuilles chez Placements Louisbourg. Vos commentaires et questions peuvent être soumises par courriel à derek.frail@louisbourg.net,.






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Cet article est pour information générale seulement et ne constitue pas des conseils financiers, fiscaux, comptables ou légaux. Les opinions exprimées dans cet article sont propres à l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les opinions de Placements Louisbourg.

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